En cette période automnale (ou peut-être devrions-nous déjà dire hivernale ?), nous avons eu envie de nous rappeler cette chaude journée d’été passée dans le désert de Las Bardenas Reales, en Espagne. Cela faisait plusieurs années que je voyais défiler des photos de cet endroit. Durant nos 15 jours passés dans les Pyrénées avec Benjamin & le frangin, nous avons donc pris la voiture et traversé les 250 kms qui nous séparaient de ces 42 000 hectares désertiques.
Qu’on se le dise, notre journée fût plutôt merdique. Après nous être perdus dans la pampa espagnole, nous nous sommes pris une amende de 100€ pour un portable au volant imaginaire, ce qui a fortement ruiné notre morale pour la journée. Il devait faire a minima 40 degrés et l’aridité du désert rendait ces températures insoutenables. Le vent chaud et sec qui soufflait nous donnait l’impression d’étouffer. Les piétons croisés étaient cramoisis, les cyclistes avaient les yeux rougis par la poussière. Nous avons donc choisi de traverser le désert en voiture.
L’endroit est beau, brut, aride, hostile. En cette période de l’année, d’importantes parties du désert sont fermées au public. Nous n’avons donc vu qu’une infime partie de ce que le parc a à nous dévoiler. Nous avons deviné, au loin, le paysage strié composé de collines, falaises et ravins d’argile. Nous vous conseillons d’y revenir hors saison et de le découvrir à vélo, afin de pouvoir vous éloigner des chemins poussiéreux accessibles aux voitures et de vous enfoncer dans le parc. A noter également que le parc ferme une heure avant le coucher du soleil, à l’exception de la période hivernale où il ferme à 17h. Pour les jolies lumières, privilégiez donc également l’hiver pour vous y rendre. Plus d’infos sur ce site.
Sur la route du retour, quelques découvertes ont apaisé notre rancœur : ces trois vautours moine qui faisaient la sieste sur le toit d’une grange (on s’est d’abord demandés ce qu’ils faisaient là ! Cela nous a permis de nous rendre compte de l’immensité de ce rapace !), le plongeon inattendu dans le lac de Yesa, et enfin la découverte d’Escó, l’un des « pueblos abandonados », ces villages abandonnés suite à la création du lac de Yesa dans les années 50.
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Le récit en images.